Une dose de vaccin Pfizer puis une de Moderna? Un essai lancé ce dimanche

CORONAVIRUS - Dans le but de “faciliter la campagne vaccinale”, un essai est lancé ce dimanche 6 juin en France sur l’interchangeabilité des vaccins à ARN messager, c’est-à-dire la possibilité de se faire vacciner avec une 1ère dose de vaccin...

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Une campagne de vaccination contre le Covid-19 à Nantes, le 3 juin 2021

CORONAVIRUS - Dans le but de “faciliter la campagne vaccinale”, un essai est lancé ce dimanche 6 juin en France sur l’interchangeabilité des vaccins à ARN messager, c’est-à-dire la possibilité de se faire vacciner avec une 1ère dose de vaccin Pfizer et une deuxième de Moderna, ou l’inverse.

Piloté par l’AP-HP avec le soutien de l’Inserm, l’essai a pour objectif de “comparer l’efficacité immunologique du schéma vaccinal standard avec deux doses du même vaccin à ARNm à un schéma combinant deux vaccins ARNm différents”, selon un communiqué de l’AP-HP et de l’Inserm publié mercredi.

Au total, 400 participants, tous âgés de plus de 18 ans, sont attendus pour cet “essai randomisé” qui a démarré le 28 mai, a précisé le communiqué. Et ils doivent avoir reçu une 1ère dose d’un des deux vaccins à ARN messager, soit celui des laboratoires Pfizer BioNTech, soit celui du laboratoire Moderna.

Le 9 avril, le ministre de la Santé Olivier Véran avait dit envisager une interchangeabilité entre ces vaccins à ARN messager, afin de “simplifier” la campagne de vaccination en France.

Il avait expliqué avoir “saisi les scientifiques” de cette question, assurant que selon les 1ères remontées, “si l’on fait l’un ou l’autre, c’est la même mécanique”.

Au même moment, le gouvernement avait décidé que les moins de 55 ans vaccinés contre le Covid-19 avec une 1ère dose d’AstraZeneca allaient être désormais vaccinés avec une deuxième dose d’un vaccin à ARN messager.

Cela concernait 533.000 personnes en France, en particulier des soignants vaccinés depuis le début février, avait alors précisé la HAS (Haute autorité de santé).

La Haute autorité venait de suspendre le 19 mars le vaccin AstraZeneca pour les moins de 55 ans, en raison de rares cas de thromboses (caillots sanguins) repérés en Europe.

Pour sa part, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait indiqué que faute de “données adéquates”, elle ne pouvait pas encore faire de recommandation sur un changement de vaccin anti-Covid entre deux doses.

Des études sur l’interchangeabilité des vaccins sont déjà menées en Grande-Bretagne, à l’Université d’Oxford.

Les 1ers résultats d’une étude clinique sur 800 personnes de plus de 50 ans sont attendus pour l’été. Le protocole prévoit de tester deux produits: celui d’AstraZeneca et celui de Pfizer. Les volontaires reçoivent une 1ère dose d’un des deux vaccins puis de l’autre.

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