Une lutte pour la survie d’un entrepreneur à Mougins : l’histoire du Milord
Yamen Messadia, gérant du lieu de réception Le Milord, fait face à une série de défis administratifs et juridiques depuis l’ouverture de son établissement en septembre 2022 à Mougins. Après avoir investi toutes ses économies dans la rénovation...
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Yamen Messadia, gérant du lieu de réception Le Milord, fait face à une série de défis administratifs et juridiques depuis l’ouverture de son établissement en septembre 2022 à Mougins. Après avoir investi toutes ses économies dans la rénovation du local, cet entrepreneur s’est rapidement heurté à une fermeture administrative, notamment pour l’absence d’une deuxième issue de secours. Bien qu’il ait entrepris des démarches pour se mettre en conformité, avec le soutien d’un bureau de contrôle indépendant (Bureau Veritas), ses deux demandes de déclaration préalable (DP) à la mairie de Mougins ont été rejetées. Les complications se sont encore aggravées lorsqu’il a découvert que son local n’avait pas d’existence légale, malgré son utilisation pendant plusieurs décennies par des exploitants précédents. Ce local avait pourtant été loué via un bail commercial rédigé et établi par Century 21, l’un des groupes immobiliers les plus renommés au monde.
Au-delà des aspects techniques, Yamen Messadia évoque un sentiment d’injustice et de stigmatisation. Avec 80 % de sa clientèle issue de la communauté orientale, il perçoit un manque d’acceptation de son activité au sein de la commune. Les difficultés atteignent leur paroxysme en juillet 2023 lorsqu’il est arrêté lors d’une réception de mariage. Une vingtaine de gendarmes interviennent, mettant fin à l’événement, scellant le lieu, et plaçant le gérant en garde à vue pendant 48 heures pour avoir ouvert son commerce. S’ensuivent six mois de contrôle judiciaire avec des restrictions sévères : interdiction d’exercer dans l’événementiel, obligation de pointer mensuellement au commissariat d’Antibes, et une caution de 10 000 euros.
Dans une vidéo qu’il a récemment partagée, Yamen Messadia témoigne de son désarroi face à cette situation :
“Pour tout ce fait que je viens de vous énumérer, c’était important pour moi de faire cette vidéo de manière à clarifier les choses. Sachez une chose : moi, je suis un petit entrepreneur qui avait un rêve et qui avait un projet. Mon projet, c’était d’avoir ma propre salle de réception afin de mener mon activité à bien. Aujourd’hui, je suis père de famille et je suis responsable de famille. J’ai 3 enfants, et la situation dans laquelle on m’a mis est inconfortable. Et même chaotique. Donc c’est pour ça que je fais cette vidéo.”
Malgré ces épreuves, Yamen Messadia continue de se battre avec détermination pour faire valoir son projet et son droit à entreprendre. Son combat illustre les nombreux obstacles administratifs et juridiques auxquels peuvent être confrontés les entrepreneurs, tout en soulignant la nécessité d’un dialogue plus équitable et constructif entre les autorités locales et les acteurs économiques.