Urgence climatique: une bande dessinée pour agir
CLIMAT - A-t-on besoin d’une bande dessinée sur l’urgence climatique? La cause n’a-t-elle pas déjà été exprimée et entendue des milliers de fois? Certes, mais puisque rien n’avance assez vite, la multiplication d’outils pédagogiques sur ce...
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CLIMAT - A-t-on besoin d’une bande dessinée sur l’urgence climatique? La cause n’a-t-elle pas déjà été exprimée et entendue des milliers de fois? Certes, mais puisque rien n’avance assez vite, la multiplication d’outils pédagogiques sur ce sujet dont dépend la survie de l’Humanité semble plus nécessaire que jamais. La BD est pour cela un format particulièrement adapté, ce que démontre un album dont l’intention militante réside dans le titre: Urgence climatique: il est encore temps!
L’ouvrage est particulièrement bien exécuté, parvenant à résumer et analyser de manière lumineuse des sujets complexes. Signé par Ivan Ekeland, mathématicien, économiste et philosophe, auteur de plusieurs essais de vulgarisation scientifique, il est dessiné par Étienne Léocroart, qui avait notamment mis en images Les riches au tribunal de Monique et Michel Pinçon-Charlot dont j’avais parlé par ici.
Les gaz à effet de serre et ses conséquences
Les auteurs partent du constat de l’accélération depuis les années 1950 de l’émission des gaz à effet de serre et la liste de ses multiples conséquences: immenses incendies planétaires, disparition des espèces, mutations de l’agriculture intensive… Ils convoquent biologie, physique, histoire, démographie et économie de manière pédagogique avec un souci de vulgarisation qui n’occulte jamais la rigueur scientifique.
Comme cela est écrit plusieurs fois (et même joliment imagé par une fable indienne), les conséquences du réchauffement sont tellement nombreuses qu’il est difficile de l’envisager de manière globale. Partant du principe que tout est lié, l’ambition est posée: démonter l’ensemble de la mécanique et produire “une initiation à la pensée globale”.
Bien qu’il embrasse des sujets parfois très techniques, l’ouvrage reste clair, et même limpide sur les causes et les effets du réchauffement. Riche en données statistiques, il parvient à résumer de nombreux rapports scientifiques sans jamais perdre le lecteur. Les auteurs n’oublient pas de prendre un peu de hauteur au moment de se projeter sur les conséquences possibles, et celles certaines, à court et moyen terme. Dans son dernier tiers, l’ouvrage (au ton engagé dès la 1ère page) se fait même politique, envisageant les répercussions immédiates en termes de migration et de santé, condamnant avec force les théories néolibérales jugées responsables de la situation actuelle.
Le Covid-19
La crise sanitaire du Covid est invoquée en tant que conséquence directe du réchauffement, et même considérée comme une sirène d’alarme alertant sur de bien plus grandes catastrophes si rien ne change.
Dans ses derniers développements, les auteurs s’intéressent aux réponses possibles et aux initiatives positives recensées autour du globe par différents acteurs économiques, comme les agriculteurs. Après avoir posé -et éliminé- certaines hypothèses (et notamment celle des énergies renouvelables qui ne pourront se substituer complètement aux énergies fossiles et au nucléaire), ils proposent une voie unique: celle de la décroissance.
Selon leur démonstration, dans un monde à la population toujours plus importante, seule la sobriété est susceptible de ralentir la catastrophe pour espérer sauver le vivant. Pas de lendemain qui chante donc, mais une marche à suivre sans tarder qui permettra de rester positif, dans l’action.
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