US Open: Djokovic à une finale d'un Grand Chelem historique
TENNIS - En 2020, l’US Open de Novak Djokovic s’était terminé par une disqualification embarrassante après qu’il a envoyé une balle sur une juge-arbitre. Un an plus tard, le tournoi new-yorkais pourrait offrir au tennisman serbe le plus grand...
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TENNIS - En 2020, l’US Open de Novak Djokovic s’était terminé par une disqualification embarrassante après qu’il a envoyé une balle sur une juge-arbitre. Un an plus tard, le tournoi new-yorkais pourrait offrir au tennisman serbe le plus grand succès de sa carrière: un Grand Chelem calendaire.
S’il l’emporte en finale ce dimanche 12 septembre face au Russe Daniil Medvedev (son dauphin au classement ATP), Novak Djokovic aura en effet remporté les quatre tournois du Grand Chelem disputés en 2021: l’Open d’Australie, Roland-Garros, Wimbledon et donc l’US Open.
Une performance jamais réussie par Roger Federer ou Rafael Nadal, les deux autres géants du tennis moderne. Dans l’Histoire, seuls cinq joueuses ou joueurs sont parvenus à réussir le Grand Chelem calendaire: l’amatrice américaine Maureen Connoly en 1953 et son compatriote, amateur lui aussi, Donald Budge en 1938, les professionnelles Margaret Court (Australie, 1970) et Stefi Graff (Allemagne, 1988), et un seul joueur pro, l’Australien Rod Laver en 1969 (il l’avait déjà réussi chez les amateurs sept ans plus tôt).
Du même coup, Novak Djokovic dépasserait en outre ses deux rivaux Nadal et Federer au classement des joueurs les plus titrés en Grand Chelem dans l’Histoire, alors que les trois hommes sont actuellement en tête à égalité avec 20 trophées soulevés chacun.
Une revanche sur son vainqueur à Tokyo
Pour se retrouver en position d’accomplir un tel exploit, le Serbe de 34 ans est sorti vainqueur au forceps d’un duel avec l’Allemand Alexander Zverev (4e joueur mondial). Un joueur qui l’avait privé aux Jeux olympiques de Tokyo cet été d’un possible Golden Slam (un Grand Chelem calendaire conjugué à une médaille d’or olympique en individuel, comme l’avait fait Stefi Graff en 88).
“Ce sont les moments pour lesquels nous vivons. C’est le genre d’occasions uniques dont nous rêvons lorsque nous sommes à la recherche d’une motivation. Je vais jouer le prochain match comme si c’était le dernier de ma carrière”, a réagi le Serbe après sa victoire en cinq sets (4-6, 6-2, 6-4, 4-6, 6-2).
Voilà donc “Nole” plus à une seule marche de réussir un exploit monumental, certainement le plus grand de l’histoire de l’ère Open, chez les messieurs. S’il y parvient, le Serbe de 34 ans ne pourra plus se voir contester, sur le plan du palmarès tout du moins, le statut de “GOAT” (Greatest of All Time, plus grand joueur de tous les temps en anglais) du tennis.
“Plus qu’un seul match. Je vais y mettre mon cœur, mon âme, mon corps et ma tête”, a-t-il promis. Il sera donc opposé à Medvedev, qui s’est qualifié aisément pour sa deuxième finale à Flushing Meadows en écartant 6-4, 7-5, 6-2 le Canadien Félix Auger-Aliassime (15e). “Si j’y arrive, je serai probablement quelque part dans les livres d’Histoire comme ayant été celui qui ne l’a pas laissé faire”, a souligné adversaire de Novak Djokovic, promettant de “tout donner” dimanche.
Or le Russe, battu en 2019 à ce stade par Rafael Nadal après un combat épique en cinq sets, a de l’énergie à revendre, car il a passé ses tours en moins de deux heures en moyenne. Mais il sait aussi que la dernière fois où il a affronté le Serbe, c’était en finale de l’Open d’Australie et “Nole” avait alors plié l’affaire en trois sets, sans sourciller. Ce dernier entamait alors, le savait-il peut-être, sa plus grande marche vers l’Histoire.
Entrer (enfin) dans le cœur des fans?
Djokovic tentera par ailleurs de conquérir enfin de le cœur du public, qui se refuse en grande partie à lui depuis des années. En principe, le Serbe a tout pour être une idole: affable, respectueux, disponible, drôle, bel homme et bon père de famille, patriote et ouvert sur le monde, intelligent, cultivé, polyglotte...
On cherche des raisons objectives pour expliquer le désamour du public, qui lui marchande souvent ses applaudissements. Une minorité est même parfois allée jusqu’à le huer. Trop mécanique ? Trop prévisible ? Trop défensif ? Un peu comédien ? Un peu arrogant ? Peut-être trop fort, tout simplement.
“Le fait est que 90% du temps, voire plus, je joue contre mon adversaire et aussi contre le stade. J’ai l’habitude, mais je suis humain, j’ai des émotions, et il m’arrive d’être agacé quand on me provoque”, disait-il en juillet dernier à Wimbledon.
Il y a bien une raison, éternelle, à cette situation: la foule en a toujours préféré un deuxième, Roger Federer, en permanence sur un fil tendu avec son jeu à haut risque, et même un troisième, Rafael Nadal, dont la générosité dans l’effort et le corps tout cassé ont fini par émouvoir.
D’autant que des polémiques sont toujours venues saborder les tentatives de Djokovic de se faire apprécier de tous les fans de tennis: par exemple quand il a pris position contre le vaccin anti-Covid, ou quand la tournée qu’il organisait en ex-Yougoslavie, en pleine pandémie, s’est transformée en foyer de contamination géant.
À voir également sur le HuffPost: Novak Djokovic disqualifié de l’US Open pour avoir envoyé une balle sur une juge