Vaccins: l'opération "coup de poing" de ce week-end expliquée en graphiques
SCIENCE - Une “opération coup de poing”. C’est l’élément de langage qui tourne en boucle pour résumer l’accélération de la vaccination ce week-end voulue par le gouvernement.Les chiffres officiels, rendus publics par Santé publique France lundi...
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SCIENCE - Une “opération coup de poing”. C’est l’élément de langage qui tourne en boucle pour résumer l’accélération de la vaccination ce week-end voulue par le gouvernement.
Les chiffres officiels, rendus publics par Santé publique France lundi 8 mars dans la soirée, parlent d’eux-mêmes. Près de 550.000 personnes ont reçu un des trois vaccins contre le Covid-19 entre vendredi et dimanche, contre 252.000 sur la même période une semaine plus tôt.
Le graphique ci-dessous permet de s’en rendre compte. En jaune et en vert est représenté le nombre de doses administrées chaque jour. La courbe en bleu montre la moyenne sur 7 jours.
Depuis le début de la campagne de vaccination, les samedis font en général trois fois moins bien que les vendredis et le nombre d’injections le dimanche est presque anodin. Mais ce week-end, les choses ont été très différentes.
Une augmentation rendue possible par de nombreux aménagements logistiques (l’armée a par exemple participé) et l’allocation exceptionnelle de doses. Si la hausse touche les vaccins Pfizer/Biontech et Moderna, c’est surtout les doses d’AstraZeneca qui permet d’expliquer les chiffres de ce week-end.
Sur la période de vendredi à dimanche, par rapport à la semaine précédente, il y a eu environ 85% d’injections en plus des deux vaccins à ARN. Pour AstraZeneca, la hausse est de 172%, avec plus de 258.000 doses administrées contre 95.000 le week-end précédent.
Tenir sur la durée
Mais cette opération coup de poing pourra-t-elle se maintenir sur la durée? Cette hausse, spectaculaire pour AstraZeneca, est rendue possible par la situation particulière des stocks du vaccin britannique, qui a connu en France des débuts difficiles (plus d’informations à ce sujet dans notre article dédié à AstraZeneca).
D’importants stocks étaient disponibles, notamment à cause de la faible utilisation pour les soignants. Depuis l’ouverture de la vaccination en médecine de ville, les vaccinations ont fortement augmenté. Encore plus ce week-end.
Mais pour les jours à venir, le risque de pénurie est réel. Au total, 862.000 doses ont été livrées aux médecins généralistes entre le 22 février et le 8 mars. D’ici au 15 mars, 765.000 de plus seront livrées quoiqu’il arrive aux médecins.
Mais pour la semaine suivante, les livraisons du laboratoire britannique seront bien plus faibles que d’habitude: 280.000 doses. Surtout, le gouvernement ayant choisi de permettre aux pharmaciens de vacciner, les médecins ne pourront pas en profiter. Il leur faudra attendre une semaine, que de nouvelles doses plus conséquentes soient livrées.
Une décision qui a provoqué leur colère, mais qui se justifierait par le besoin de proposer à toute personne la possibilité d’une vaccination, même si son médecin traitant ne participe pas à la campagne, a déclaré une source gouvernementale au HuffPost.
Aperçu d’un futur souhaitable
Il n’est donc pas certain que les week-ends à venir ressemblent à cette “opération coup de poing”. Mais l’objectif pour l’exécutif était peut-être plutôt de montrer à quoi pourrait ressembler la campagne de vaccination d’ici la fin du mois.
Car les problèmes de livraison sont (normalement) censés se résorber fin mars, avec une nette montée en puissance d’ici au moins d’avril. Sur le mois de mars, le ministère de la Santé espère réaliser 6 millions de premières injections, grâce à une hausse globale des livraisons, en particulier pour AstraZeneca.
Le mois d’avril pourrait lui voir la campagne de vaccination décoller, avec plus de 10 millions de doses attendues pour Pfizer/Biontech contre 4 millions en mars et 2,5 millions en février.
Si les livraisons se passent comme prévu et si la logistique suit, 2,5 millions d’injections pourront être réalisées par semaine le mois prochain. Bien plus que la semaine dernière et ses 1,2 million d’injections rendues possible par un week-end “coup de poing”.
A voir également sur Le HuffPost: les 4 grands types de vaccins contre le Covid-19 expliqués en 2 minutes