Variant brésilien du coronavirus: pourquoi le gouvernement refuse de fermer la frontière

CORONAVIRUS - Appels du pied à fermer les frontières. En Amérique du Sud, l’épidémie de coronavirus continue son ascension avec comme épicentre le Brésil qui approche des 355.000 morts en un peu plus d’un an. En cause, des consignes sanitaires...

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Un Airbus A330-200  KLM atterrissant au Brésil le 3 mai 2018 (illustration)

CORONAVIRUS - Appels du pied à fermer les frontières. En Amérique du Sud, l’épidémie de coronavirus continue son ascension avec comme épicentre le Brésil qui approche des 355.000 morts en un peu plus d’un an. En cause, des consignes sanitaires aléatoires mais aussi le variant brésilien, aussi appelé variant P1, considéré comme plus contagieux.

Une situation explosive que plusieurs élus craignent désormais de voir importée en France alors que des vols en provenance du Brésil continuent d’arriver dans l’hexagone. Julien Aubert (LR), Julien Bayou secrétaire national d’EELV, ou encore le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan s’en étonnent. 

Plusieurs élus, dont, Bastien Lachaud (LFI), se font également l’écho de l’appel de plusieurs médecins français réclamant une quatorzaine stricte pour toutes les personnes arrivant du Brésil. Parmi ces professionnels de santé figure le président de la commission médicale d’établissement de l’AP-HP, Rémi Salomon, qui estime que face à la situation sud-américaine, les “tests PCR avant le départ ou le test antigénique à l’arrivée en France ne suffisent pas”.

“Si la contamination à lieu dans les 3-4 jours précédant le voyage, ces tests ont toutes les chances d’être négatifs. Seul un isolement contrôlé de 14 jours (quarantaine) est sûr”, indique-t-il sur Twitter.

 

Une proposition également défendue par Fabien Roussel, le secrétaire national du PCF sur Cnews: “Il faut prendre des mesures de fermeture des frontières ou d’isolement strict des personnes qui viennent des pays où il y a un variant dangereux (...) Au moins, on pourrait leur dire: ‘vous restez 15 jours à l’hôtel’, comme ça se fait dans d’autres pays”.

Entre utilité et exigence de maintien des lignes

Interrogé sur le maintien des lignes aériennes, le secrétaire d’État aux Affaires européennes, Clément Beaune, a d’abord évalué dimanche à environ 1000 le nombre de personnes arrivant en France par semaine du Brésil. Un chiffre revu à la baisse par son collègue des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, évoquant un chiffre près de trois fois moins important et plutôt 50 arrivées par jour en moyenne actuellement. 

Tous deux excluent cependant une fermeture complète des liaisons. Sur LCI, ce lundi matin, Jean-Baptiste Djebbari a ainsi évoqué des enjeux de droit et d’obligations pour les ressortissants français du Brésil, rappelant au passage la nécessité d’un motif impérieux et un test PCR négatif. “Le Conseil d’État nous a dit que les ressortissants français et les résidents en France devaient pouvoir continuer à venir, au nom de la liberté de circulation”, a-t-il argué.

Un argument peu recevable pour le député LR de Loir-et-Cher, Guillaume Peltier qui a de son côté estimé sur Europe 1 que “cela résume bien, de manière surréaliste, l’impuissance publique française. Le rôle de la politique justement, c’est de transformer le droit lorsqu’il ne répond pas à la nécessaire protection des Français”. Au micro de CNews, Clément Beaune a de son côté insisté sur le côté inutile d’une telle mesure prise sans concertation européenne.

“La suspension des vols, c’est utile si vous avez aussi d’autres pays qui le font. Si vous ne pouvez pas aller de Rio à Paris, mais que vous pouvez aller de Rio à Lisbonne, puis de Lisbonne à Paris (...) Ça ne sert donc à rien”, a-t-il ajouté.

Une concertation à laquelle le président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, Damien Abad, appelle le gouvernement. Au micro de RFI, ce dernier a jugé la fermeture des frontières “utile et absolument nécessaire”. Pour le moment, seul le Portugal a suspendu complètement ses vols avec le Brésil. 

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