Variant sud-africain: ces territoires où il est recommandé d'utiliser en priorité certains vaccins
CORONAVIRUS - À chaque zone son variant et donc son vaccin? Dans un avis rendu ce vendredi 9 avril, la Haute Autorité de Santé a recommandé de privilégier l’usage des vaccins à ARN messager sur les territoires où le variant sud-africain circule...
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CORONAVIRUS - À chaque zone son variant et donc son vaccin? Dans un avis rendu ce vendredi 9 avril, la Haute Autorité de Santé a recommandé de privilégier l’usage des vaccins à ARN messager sur les territoires où le variant sud-africain circule plus activement.
D’une façon générale, la souche commune du Sars-Cov2 et le variant dit britannique sont les plus répandus en France. La HAS estime ainsi à moins de 20% la proportion du variant dit sud-africain qui circule dans le pays.
Toutefois, ce chiffre est bien plus élevé dans certains départements, où le variant sud-africain circule davantage et est responsable d’une plus grande partie des contaminations.
C’est, à ce jour, le cas de quatre territoires français: la Moselle (35% des cas) et des territoires ultramarins de La Réunion, Mayotte et Guyane (entre 40 et 48% des cas) où la HAS recommande “de vacciner avec un vaccin ARN messager ou bien avec le vaccin Janssen dès qu’il sera disponible.”
#Communiqué | #COVID19 – L’émergence de variants du SARS-CoV-2 en France fait l’objet d’une surveillance attentive
— Haute Autorité de santé (@HAS_sante) April 9, 2021
➡ La HAS fait le point sur les connaissances relatives à l’efficacité des vaccins disponibles contre les variants
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Dans les territoires ultramarins, le gouvernement a privilégié dès le début, pour des raisons logistiques, l’envoi de vaccins Pfizer/BioNTech et Moderna. Certains territoires, comme Wallis-et-Futuna par exemple, n’ont jamais rien reçu d’autre.
En revanche, en Moselle, “où le variant sud-africain est significativement présent mais sans augmentation de sa prévalence” récemment, la HAS recommande de privilégier désormais l’usage des vaccins Pfizer et Moderna.
Le variant sud-africain résiste mieux aux anticorps
Selon les 1ères études, le variant sud-africain - 501Y.V2 de son petit nom - apparaît comme plus contagieux et moins facile à combattre, à cause de deux mutations: N501Y qui joue sur sa transmissibilité et E484K, suspectée d’amoindrir l’immunité acquise par une infection passée ou par les vaccins.
“Il a une mutation située sur la protéine Spike, une pointe permettant de pénétrer dans les cellules et d’infecter les humains. C’est cette mutation qui fait que le virus échappe davantage aux anticorps”, avait expliqué à l’AFP en janvier, la bio-informaticienne Houriiyah Tegally, membre d’un groupe de recherche sur ce variant.
L’OMS, qui s’appuie sur d’autres travaux menés en Afrique du Sud, estime que le variant sud-africain “augmente de 20% le risque de décès à l’hôpital”.
Certains vaccins à ARN messager plébiscités
La découverte de ces variants a obligé les laboratoires mobilisés sur le vaccin à tester de nouveau l’efficacité de leurs produits. Et selon les 1ères études, les vaccins à ARN messager semblent sortir gagnants.
Pfizer/BioNTech a annoncé le 1er avril des résultats optimistes basés sur des essais cliniques menés en Afrique de Sud.
Dans ce pays, où le variant 501Y.V2 est le plus présent, 800 participants ont été recrutés au cours de l’essai de phase 3 qui a permis de suivre les participants jusqu’à six mois après leur deuxième injection. En tout, seulement “neuf cas de Covid-19 ont été observés, tous dans le groupe placebo, ce qui indique une efficacité du vaccin de 100%”, explique l’alliance Pfizer/BioNTech. Sur l’ensemble des 46.307 participants aux essais de phase 3 dans plusieurs pays, le vaccin a démontré une efficacité de 91,3 %, selon la même source.
Ces résultats encourageants seraient valables pour tous les vaccins à ARN messager, comme le soulignait déjà un rapport du Conseil scientifique remis au gouvernement en février.
Les experts estimaient alors que le variant sud-africain restait sensible aux vaccins de type ARN messager “avec une légère diminution de 30% environ” par rapport à la souche commune et au variant britannique. La “sensibilité est ‘conservée’ de l’ordre de 50% pour les vaccins Janssen (produit par Johnson&Johnson)”, précisait aussi le Conseil scientifique.
Ces données pourraient toutefois évoluer. Des chercheurs de l’hôpital d’Orléans ont publié récemment dans la revue scientifique Nature Medicine des résultats confirmant que “les anticorps naturels et vaccinaux sont moins puissants” face au variant sud-africain, même avec la formule de Pfizer/BioNTech.
AstraZeneca de nouveau écarté
Dans leurs rapports, les experts français évoquaient également à ce stade le vaccin de l’entreprise de biotechnologie américaine Novavax. Mais des études menées par l’entreprise par la suite ont fait état d’une efficacité réduite de façon importante contre le variant sud-africain. Raison probable pour laquelle ce vaccin ne figure pas parmi ceux cités par la HAS ce vendredi.
En revanche, le produit du laboratoire AstraZeneca semble durablement mis de côté face à ce variant. Dans son rapport de février, le Conseil Scientifique faisait état d’“une sensibilité diminuée pour le vaccin AstraZeneca” face au variant sud-africain, sur les bases d’une étude récente réalisée en Afrique du Sud. Tout en déplorant une étude trop partielle, les experts français estimaient à environ 30% l’efficacité du vaccin AstraZeneca face aux variants, toutes tranches d’âges confondues.
“Ce que l’étude ne dit pas, c’est si la protection contre la maladie sévère reste à des niveaux acceptables”, soulignait cependant le Conseil.
En février dernier, l’Afrique du Sud a décidé de se passer d’un million de doses AstraZeneca qu’elle a depuis revendues.
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