“Vaurien” de Peter Dourountzis, un polar poisseux et anti-stupéfiant
“Les monstres n’existent pas.” Ces mots d’Adèle Haenel, qui dénonçait en novembre 2019 les violences sexuelles sur le plateau de Mediapart, pourraient constituer la ligne d’horizon de Vaurien, 1er long métrage de Peter Dourountzis inspiré des...
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
REJOINDRE L'ÉQUIPE DE RÉDACTION
Tu penses avoir un don pour la rédaction ?
Contacte-nous dès maintenant pour rejoindre notre équipe de bénévoles.
“Les monstres n’existent pas.” Ces mots d’Adèle Haenel, qui dénonçait en novembre 2019 les violences sexuelles sur le plateau de Mediapart, pourraient constituer la ligne d’horizon de Vaurien, 1er long métrage de Peter Dourountzis inspiré des plus célèbres tueurs en série français.
Comment filmer ce qui n’existe pas, ou ce qui n’est pas directement visible ? Vaurien tente d’esquisser quelques pistes de réponses, intrigantes, mais laisse parfois perplexe, comme si la complexité de son propos, cette ambiguïté suscitée par son personnage principal, “monstre” qu’il nous faut approcher, finissait par se dissoudre dans un bain d’idées confuses.
>> A lire aussi : “Nomadland” ou la libre exploration d’une Amérique sans adresse
Un vagabond séducteurPierre Deladonchamps, assez génial dans la peau du tueur, visage d’ange et allure féline, est ce vagabond séducteur et inquiétant qui trouve refuge dans un squat de Limoges et vit peut-être le début d’un amour avec Maya (tout aussi géniale Ophélie Bau, seul personnage féminin rescapé de ce monde qui déteste les femmes). Polar poisseux et anti-stupéfiant, préférant le hors-champ à l’odeur du sang, Vaurien ambitionne d’élaborer une réflexion autour de la misogynie ambiante, de sa banalité mais aussi du racisme, des inégalités de classe, de la marge. Le film trouble, mais une fois son sujet exposé, il se perd et semble le manquer, capable d’en exposer la violence sans véritablement parvenir à la saisir.
Vaurien, de Peter Dourountzis, avec Pierre Deladonchamps, Ophélie Bau, Sébastien Houbani (Fr., 2020, 1h35).