“Vendez-nous La Clef !” : la conférence publique de La Clef Revival

C’est à la Bourse du travail qu’avait lieu la conférence publique organisée par les occupant·es de La Clef, ce lundi 28 mars à 19h. L’objectif était simple, revenir en 1er lieu sur les 882 jours d’occupation, les 1 000 films projetés, les 20...

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C’est à la Bourse du travail qu’avait lieu la conférence publique organisée par les occupant·es de La Clef, ce lundi 28 mars à 19h. L’objectif était simple, revenir en 1er lieu sur les 882 jours d’occupation, les 1 000 films projetés, les 20 000 adhérent·es, plus de 15 000 spectateur·rices et les 200 invité·es qui témoignent de l’ampleur du mouvement La Clef Revival, avant d’exposer le projet de rachat du lieu, situé au 34 rue Daubenton, dans le 5e arrondissement de Paris.

Après le visionnage d’un film documentaire retraçant les 35 jours d’occupation ininterrompue, du 24 janvier jusqu’à l’expulsion le 1er mars dernier, la comédienne Irène Jacob a lu un communiqué de soutien aux occupant·es, cosigné notamment par la SRF, le Grec, l’Acid, le collectif 50/50, les Monteurs associés, l’Institut du monde arabe, la Scam et le Centre Simone de Beauvoir : une façon de rappeler le soutien institutionnel colossal dont bénéficie le mouvement.

“Son organisation inclusive, rappelle la lettre, la jeunesse de ses membres et de ses spectateurs, la pertinence de sa programmation, ont fait du cinéma La Clef un lieu d’avant-garde, incontournable pour la création et la diffusion cinématographique.

Le fonds de dotation, la solution pour l’indépendance

C’est donc la création d’un fonds de dotation qui constitue le cœur du projet de rachat du cinéma. Lancé en 2020, au moment de l’arrivée du Groupe SOS dans la vente (avant son retrait le 1er mars dernier), le fonds de dotation est un outil de financement qui fonctionne sur le modèle du mécénat. “Pour sortir le bâtiment du marché de l’immobilier, ce qui était notre meilleure chance pour préserver l’indépendance et la liberté de ton, le fonds de dotation était la solution qui s’imposait à nos yeux”, rappelle l’une des occupant·es. À l’heure actuelle, 130 000 euros ont déjà été collectés pour 2 000 donateurs.

C’est également tout un plan financier que l’association a mis en place et détaillé lors de cette conférence publique : les entrées à prix libre constitueront environ 40% des recettes, aux côtés de la location des espaces de travail, des recettes du café associatif, des subventions publiques et des cotisations des adhérent·es. Ce plan a pour but d’expliciter “comment passer d’une occupation illégale à un projet viable” : des projections de courts et de longs métrages, des ateliers, des espaces de travail, un studio de création, autant de pôles qui animeront le lieu et feront vivre pleinement les idées d’indépendance, de liberté et de solidarité.

Des nouvelles et des surprises

Deux nouveaux membres ont fait leur entrée dans le conseil d’administration de l’association : la réalisatrice et autrice Céline Sciamma et le directeur du cinéma parisien Le Reflet Médicis, Jean-Marc Zekri. La 1ère a manifesté son désir “d’écouter, de soutenir et d’être pleinement aux côtés” des membres de l’association, se considérant comme un témoin du mouvement, autant qu’une “médiatrice”. Elle a ensuite rappelé que, face “au réalisme et à la persévérance du projet de rachat”, la “honte” de la spéculation immobilière devenait de plus en plus limpide et évidente.

Enfin, les membres de l’association ont révélé que la présidente du CSE de la Caisse d’Épargne Île-de-France, qui détient pour l’heure le bâtiment de La Clef, a proposé aux occupant·es de la rencontrer afin de détailler leur projet. La Mairie de Paris a également déclaré être prête à soutenir financièrement l’association sur le projet de rachat, de même que la région Île-de-France qui “réfléchit à la meilleure façon d’accompagner” le projet. Des nouvelles qui font avancer grandement l’idée de rachat et constituent des progrès vers la concrétisation du projet.