Violences conjugales: pour Darmanin, le colonel Steiger est victime d'une "cabale"
VIOLENCES CONJUGALES - “Je ne suis pas pour les chasses aux sorcières.” Dans une entrevue à nos confrères de franceinfo ce mardi 24 août, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin est revenu sur la polémique autour de la nomination au poste...
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VIOLENCES CONJUGALES - “Je ne suis pas pour les chasses aux sorcières.” Dans une entrevue à nos confrères de franceinfo ce mardi 24 août, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin est revenu sur la polémique autour de la nomination au poste de commandant de la gendarmerie en Nouvelle-Calédonie du colonel Éric Steiger - depuis relevé de ses fonctions à sa demande.
Le journal Mediapart avait en effet révélé la semaine dernière que ce colonel de 48 ans avait été condamné en mai dernier pour violences physiques et psychologiques sur son épouse.
Dans le détail, il avait écopé en 1ère instance en février 2020 de six mois de prison avec sursis pour des violences commises entre novembre 2017 et juin 2018 et avait vu sa peine réduite en appel à 6000 euros d’amende par la cour d’appel de Paris, avec non-inscription de la peine au casier judiciaire.
Si le ministre de l’Intérieur a estimé qu’il “valait mieux” que le colonel Steiger “quitte ses fonctions”, il a ajouté “détester les chasses à l’homme ou à la femme” et jugé que le colonel Steiger faisait l’objet “d’une cabale”.
Dans son entrevue, il a également affirmé que ce dernier “n’a pas été condamné à la prison ferme ni avec sursis de façon définitive”.
“Double mensonge du ministre”
Sur ce dernier point, le journaliste de Mediapart Antton Rouget a écrit dans un message posté sur Twitter que “la condamnation du colonel Steiger est bien définitive” et qu’il avait “reconnu les violences devant la cour d’appel”.
.@GDarmanin occulte sciemment le fait que:
— Antton Rouget (@AnttonRouget) August 24, 2021
1/ Le colonel Steiger a reconnu les violences devant la cour d’appel.
2/ Son épouse a été relaxée en appel.
Merci au service public @franceinfo de rectifier.
Toutes les informations????https://t.co/qtzK80NzJLhttps://t.co/lr8bFZO1yX
Le journaliste a également critiqué l’utilisation du terme “cabale”, préférant causer de “l’indignation d’élus”. En effet, plusieurs élus avaient interpellé jeudi 19 août Gérald Darmanin pour obtenir le remplacement du haut-gradé, lui rappelant qu’il avait récemment assuré que “tout gendarme condamné pour violences conjugales ne devait plus être en contact avec le public”.
Dans son entrevue à franceinfo, Gérald Darmanin a également assuré que l’ex-épouse du colonel Steiger avait ”également été condamnée”. “Ce que n’a pas, je crois, souligné le journal Mediapart”, a-t-il ajouté.
“Double mensonge du ministre”, a rétorqué le journaliste Antton Rouget. “L’épouse, victime de violences, a été relaxée en appel”, a-t-il indiqué, rappelant ensuite que “Mediapart a évidemment évoqué la situation”.
Dans le 1er article de Mediapart, il est effectivement fait mention de la condamnation de l’ex-épouse d’Éric Steiger en 1ère instance et de sa relaxe.
“Au lendemain de la plainte de son épouse, Éric Steiger a également déposé plainte, se disant victime de la violence de son épouse”, peut-on lire. “Ma faute a été de m’être débattue lorsqu’il m’a frappée. Une fois je l’ai fait tomber de sa chaise et une autre fois, je l’ai giflé”, avait indiqué son ex-épouse à Mediapart.
Et Mediapart d’ajouter: “Reconnue coupable de violences en 1ère instance, Sophie a été relaxée, en appel”.
Son avocat sollicité
Dans une lettre adressée à Gérald Darmanin consultée par l’AFP, le colonel avait dénoncé une enquête “exclusivement à charge” de Mediapart, “sans m’offrir aucun droit de réponse”.
Le site d’informations a donné la parole dans son article à son avocat Thibault de Montbrial, qui a notamment expliqué que son client n’était pas un “cogneur de femmes”.
“Je ne souhaite pas que les attaques contre ma personne puissent conduire à douter de l’engagement de l’État et de l’engagement de la gendarmerie dans la lutte contre les violences intrafamiliales”, poursuit-il dans son courrier pour justifier sa demande d’être appelé à “de nouvelles fonctions en dehors de la Nouvelle-Calédonie”.
Eric Steiger était arrivé en Nouvelle-Calédonie en août 2020 en qualité de commandant en second de la gendarmerie avant d’être promu.
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