"Vite ma dose" en 1ère ligne avec la vaccination de dernière minute ouverte à tous

CORONAVIRUS - “C’est un dispositif un peu exceptionnel que l’on va mettre en place à partir de mercredi 12 mai.” Voici ce qu’a annoncé Emmanuel Macron ce jeudi 6 mai, à l’occasion de l’inauguration du vaccinodrome du Parc des expositions, dans...

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Avec l'ouverture de la vaccination contre le covid-19 à tous les adultes qui le souhaitent, dans le cas où des doses seraient disponibles, l'outil

CORONAVIRUS - “C’est un dispositif un peu exceptionnel que l’on va mettre en place à partir de mercredi 12 mai.” Voici ce qu’a annoncé Emmanuel Macron ce jeudi 6 mai, à l’occasion de l’inauguration du vaccinodrome du Parc des expositions, dans l’ouest de Paris, expliquant que la vaccination contre le covid-19 serait ouverte dès la semaine prochaine à tous les adultes, dès lors que des doses risqueraient d’être perdues. 

En clair, explique le président de la République, l’objectif des autorités est d’éviter qu’avec les beaux jours et en particulier le pont de l’Ascension qui débute le 12 mai, des flacons de vaccin soient ouverts mais que les patients manquent pour que toutes les doses soient injectées. 

“Vite ma dose” promu par Macron

“On veut optimiser et être sûr que toutes les doses seront pleinement utilisées”, a ainsi déclaré Emmanuel Macron. ”À partir de mercredi 12, vous pourrez regarder la veille sur le site de Doctolib les doses disponibles, et cela, quel que soit votre âge. Et s’il y a des doses et donc des créneaux qui sont ouverts, vous pourrez les prendre.” Avant de renvoyer, dans le tweet accompagnant cette déclaration, vers le site “Vite ma dose”. 

Car pour éviter le revivre le fiasco de l’application “Tous anti-Covid” (“StopCovid” dans sa forme originelle), au développement long et pénible, le gouvernement a, depuis le début de la campagne de vaccination contre le coronavirus, choisi de déléguer la planification des rendez-vous à des plateformes privées (Doctolib, Maiia et Keldoc dans un 1er temps, puis Ordoclic et MaPharma). 

Une stratégie qui a rapidement atteint ses limites, et qui a poussé plusieurs initiatives individuelles à émerger pour compléter l’offre et améliorer le service rendu à la population. Ainsi, Guillaume Rozier, un jeune ingénieur informatique spécialiste du traitement de masses de données qui avait déjà créé CovidTracker (un site présentant de manière lisible les chiffres de l’épidémie de covid-19), a eu l’idée de lancer “Vite ma dose”. 

Un moteur de recherche qui fouille les différentes plateformes de prise de rendez-vous pour vérifier si des créneaux sont libres et permettre au public cible d’en être informé. Un outil crucial qui sera donc, à partir du 12 mai 16 heures, capable d’informer n’importe quel adulte si un rendez-vous de vaccination peut lui être attribué le lendemain. 

“En fin d’après-midi, on va permettre aux gens d’aller chercher les rendez-vous disponibles pour que vous puissiez avoir accès à ces rendez-vous pour avancer à marche forcée et utiliser toutes les doses que nous avons”, a encore développé Emmanuel Macron, qui mise donc sur la réactivité et la popularité de l’outil mis en place par Guillaume Rozier pour compléter son arsenal de vaccination. 

Le gouvernement assume

Une stratégie consistant à se repos sur des acteurs privés et individuels qui est assumée par le gouvernement, comme l’expliquait début avril le ministère de la Santé au HuffPost. “On voit ces initiatives d’un bon œil si elles sont bien respectueuses de la confidentialité des données transmises et si elles ne diffusent pas de fausse information”, détaillait dans nos colonnes un porte-parole du ministère, au sujet de “Vite ma dose” et de “Covidliste”, un outil relativement similaire qui permet de s’enregistrer et d’être prévenu quand un rendez-vous auquel on est éligible se libère. 

“C’est une très bonne initiative privée”, poursuivait le ministère de la Santé, rappelant la volonté gouvernementale de “toujours travailler avec des gens qui savent faire”, à l’image de la prise de rendez-vous gérée par des plateformes privées (aux frais de l’État pour les surcoûts occasionnés, ndlr). 

Si jusqu’ici, Emmanuel Macron a assuré qu’il n’y avait “pas eu de doses gâchées” (le taux de perte est pour l’heure bien inférieur aux prévisions), l’exécutif souhaite donc que cette situation perdure, et cela même si la stratégie de ne vacciner que le public cible évolue.

Reste désormais à attendre le 12 mai pour voir quelle proportion des moins de 50 ans sans comorbidité aura finalement accès aux vaccins grâce à “Vite ma dose”. Sur Twitter, Guillaume Rozier estimait ce jeudi que “plusieurs milliers de créneaux (seraient) mis à disposition des plus de 18 ans n’ayant pas de comorbidité, chaque jour”. De quoi, si le public répond favorablement à la proposition présidentielle, donner un coup d’accélérateur non négligeable à la campagne de vaccination. 

À voir également sur le HuffPost: À l’étranger, on ne sait plus quoi inventer pour inciter les gens à se faire vacciner contre le covid-19