Votre masque anti-Covid vous protège-t-il des particules fines?

MASQUES - La préfecture de police a annoncé ce mercredi 3 mars la mise en place d’une circulation alternée en Île-de-France. La raison? Un épisode de pollution aux particules fines (PM10) lié “au chauffage à bois, au trafic routier et à un...

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Une cycliste porte un masque en circulant dans Londres le 2 mars 2020 (photo d'illustration)

MASQUES - La préfecture de police a annoncé ce mercredi 3 mars la mise en place d’une circulation alternée en Île-de-France. La raison? Un épisode de pollution aux particules fines (PM10) lié “au chauffage à bois, au trafic routier et à un import de sable saharien”. 

S’ils constituent une barrière efficace contre le coronavirus, les masques anti-Covid que nous portons peuvent-ils également nous protéger contre cette pollution?

En théorie oui. Les masques chirurgicaux, les plus couramment utilisés par le grand public, sont conçus pour filtrer les aérosols d’environ 3 µm (3 millionièmes de mètre). Or le pic de pollution actuel est provoqué par une concentration de PM10, c’est-à-dire des particules de 10 µm de taille. Ces particules pourraient donc être stoppées par des masques chirurgicaux de type II.

En pratique, cela n’est pas si simple. Les masques chirurgicaux ne sont en fait que partiellement efficaces contre les particules PM10. À cause de leur conception tout d’abord: ils sont avant tout conçus pour filtrer l’air expiré par le porteur du masque plutôt que l’air inhalé.

Ensuite, souligne le professeur Richard Peltier, professeur en santé environnementale à l’université du Massachusetts, les masques chirurgicaux ont pour défaut de ne pas être hermétiques. Souvent trop larges pour certains visages, un masque chirurgical baille sur les côtés et ces espaces peuvent laisser passer les polluants. 

Particules cancérigènes

Enfin les masques chirurgicaux ne sont pas efficaces contre tous les types de pollutions. Ils s’avèrent impuissants contre des particules encore plus fines comme les PM2.5, émises notamment par les véhicules diesel. Ces dernières mesurent 2,5 µm et passent à travers le maillage des masques chirurgicaux qui ne peuvent filtrer que les particules de taille égale ou supérieure à 3 µm. Or les PM2.5 sont susceptibles de pénétrer plus profondément dans les poumons et sont par conséquent plus cancérigènes, selon une étude l’Institut National du Cancer.

Contre les particules PM2.5, d’autres masques anti-Covid, comme les FFP2, sont plus performants. Ces masques sont capables de filtrer les particules mesurant jusqu’à 0,6 µm. Assez donc théoriquement pour arrêter les particules PM2.5 qui constituent une grande partie des polluants présents dans l’atmosphère.

Sauf que l’efficacité des masques FFP2 dépend de la manière dont on les porte. Même les masques les plus filtrants peuvent s’avérer inefficaces s’ils sont mal ajustés, rappelle une étude de l’université d’Edinburg.

Efficace mais difficile à porter

Or les FFP2 peuvent être difficiles à porter. Ces masques sont composés d’une coque rigide qu’il est parfois compliqué d’adapter sur tous les visages. Lorsqu’on les positionne, il est important de veiller à ne laisser aucun espace vide, en particulier sur les côtés et au niveau du menton.

En outre, il est désagréable de respirer avec un FFP2. Plus filtrants, les FFP2 laissent par conséquent moins passer l’air, ce qui rend la respiration plus ardue. Les porteurs peuvent être tentés d’enlever leurs masques de temps à autre, réduisant d’autant leur effet protecteur.

Parmi les masques anti-covid, les masques FFP2 sont les plus efficaces contre la pollution des particules fines. Mais encore faut-il savoir bien les porter. 

À voir également sur Le HuffPost: FFP2 vs masques chirurgicaux, les avantages et inconvénients de chacun