Vous avez peur de faire des rencontres post Covid-19? Vous souffrez peut-être de "FODA"

RELATIONS - Le temps est long, et nos niveaux de frustration, à bloc. Avec quatre semaines de plus à patienter sagement cloitré·e chez soi (et un peu en extérieur) pendant que le printemps éclot, on a l’impression que le bout du tunnel promis...

Vous avez peur de faire des rencontres post Covid-19? Vous souffrez peut-être de "FODA"

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FODA, soit Fear of Dating Again, la peur de faire à nouveau des rencontres.

RELATIONS - Le temps est long, et nos niveaux de frustration, à bloc. Avec quatre semaines de plus à patienter sagement cloitré·e chez soi (et un peu en extérieur) pendant que le printemps éclot, on a l’impression que le bout du tunnel promis depuis des semaines n’est qu’un doux mirage. Pire, que notre vie se résumera désormais - et pour toujours - à une très longue journée où la coupure pro-perso est aussi floue que la notion du consentement chez les boomers. Critique.

En y réfléchissant, on réalise qu’on s’est peut-être fait bien malgré nous à cette idée d’une vie socialement distancée. Où les rapports sont moins tactiles, moins fréquents, plus sélectifs. Quand on l’envisage d’ailleurs, la perspective de rencontrer quelqu’un “en vrai” (comprendre dehors, et pas par le biais d’une appli ou d’écrans interposés) nous pétrifie. 

Nous qui n’étions pas forcément bien extraverti·e pré-Covid, en 2021, s’imaginer aborder une personne dont on ne connaît ni le prénom ni le résultat du test antigénique a de quoi filer des frissons. On n’a plus l’habitude et peut-être même... plus l’envie de franchir ce cap inconfortable. Pourtant, ce n’est pas celle d’être en couple qui manque.

Le phénomène a un nom: Fear of Dating Again ou la peur de “dater” à nouveau. Une expression dont l’acronyme, FODA, pensé par les cerveaux derrière l’appli Hinge, pullule en ligne et sur les réseaux sociaux. La preuve que la crainte fédère ou en tout cas, s’explique par des réflexes communs. On a voulu en savoir davantage sur ce qui effraie tant les célibataires à se lancer, et énumérer quelques solutions pour le surmonter. 

Pourquoi on flippe?

Rien de sorcier, on le devinait plus haut: ce comportement résulte d’un savoureux (non) mélange entre manque de pratique et contexte bien pourri. Et c’est Logan Ury, directrice de cet anti-Tinder, qui le dit.

“Les rencontres ont toujours été une expérience anxiogène, mais après une année de restrictions et de confinements pandémiques, il est normal de se sentir un peu plus anxieux·se qu’à l’accoutumée”, analyse-t-elle auprès du magazine HelloGiggles. Pour Rachel DeAlto, experte en relations amoureuses et cheffe du service des rencontres chez Match (le Meetic américain), rien d’inquiétant non plus à éprouver ce trac d’un nouveau genre. “Il est tout à fait compréhensible d’avoir une certaine appréhension à l’égard des relations amoureuses aujourd’hui”, estime-t-elle auprès de Mashable.

Elle détaille ainsi que, compte tenu de tout ce qu’on a pu vivre depuis un an - décès, bouleversement social, isolement, stress - on ne peut pas réellement s’attendre à agir comme on le faisait avant la pandémie. Non seulement il y a ce qu’on a amassé psychologiquement en 2020, mais les rencontres 2021 ne seront pas aussi insouciantes qu’on aurait pu le penser (ou l’espérer) en décembre dernier.

Les obstacles imprévus (coucou les retards de vaccination) nous poussent à redoubler de prudence envers celles et ceux qu’on connaît peu voire pas. Et on le sait, la prudence, ça fatigue, ça angoisse, et ça donne finalement envie de s’enfermer dans sa coquille.

Alors, que faire pour décompresser quand le contexte se prêtera à des rencards moins digitalisés?

Authenticité et lâcher-prise

Déjà, s’assurer qu’on veut sincèrement tenter l’aventure couple, et pas qu’on s’y met pour se plier aux viles injonctions sociales. Ensuite, opérer par étape et dédramatiser. “Il est normal de se sentir nerveux·se et il est probable que l’autre personne ressente la même chose, alors dites-le lorsque vous êtes en rendez-vous et vous serez surpris·e de voir à quel point vous serez plus détendu·e par la suite”, suggère, cette fois dans les colonnes deMetro UK, Logan Ury, qui fait campagne pour une communication claire et ouverte dès les 1ers moments passés ensemble.

Elle ajoute: “Parfois, le fait de se rappeler que le rendez-vous ne concerne pas que soi peut aider à calmer les nerfs. Même si vous essayez d’impressionner votre partenaire, vous êtes aussi là pour voir si vous appréciez vraiment l’autre personne. Si vous commencez à stresser, reportez votre attention sur lui ou elle et essayez de lui trouver trois choses qui vous font craquer”.

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