Vous n'osez pas vous mettre au skate? Manon Lanza va dissiper toutes vos craintes
SKATE - Ne dites pas à Manon Lanza que vous n’osez pas monter sur un skate. Avec un grand sourire, elle vous convaincra de vous lancer, et au final, tout va bien se passer. Vous allez même vous amuser! C’est exactement ce qui s’est passé lorsque...
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SKATE - Ne dites pas à Manon Lanza que vous n’osez pas monter sur un skate. Avec un grand sourire, elle vous convaincra de vous lancer, et au final, tout va bien se passer. Vous allez même vous amuser! C’est exactement ce qui s’est passé lorsque nous l’avons rencontrée à l’occasion de la sortie de son 1er livre, Le skate vu par une passionnée.
L’objectif de cette skateuse et amoureuse des sports de glisse? “Promouvoir mes sports favoris et motiver, inciter, démocratiser ces sports”, comme elle l’explique dans notre vidéo ci-dessus. Connue sur les réseaux sociaux par le pseudo @allonsrider, qui est également le nom du site internet qu’elle a cofondé, Manon Lanza a plus de 163.000 abonnés sur Instagram, où elle fédère une communauté grandissante de passionnés, et notamment de jeunes femmes qui, à force de la regarder rider, hésitent de moins en moins à monter elles-mêmes sur une board.
À 27 ans, cette passionnée mène la vie dont elle rêvait, et compte bien vous convaincre que vous pouvez faire de même. À la fin de ses études, Manon Lanza vivait à Lille mais se voyait “plutôt mettre les pieds dans le sable et surfer entre midi et deux, bosser pour une marque de surf, pouvoir skater pour aller checker les vagues. C’était vraiment un lifestyle comme ça qui me faisait rêver, donc quand j’ai terminé mes études, j’ai tout quitté dans le nord et je suis partie m’installer toute seule à Biarritz”, nous explique-t-elle avec des étoiles dans les yeux.
“Je me sens vivante”
Pour elle, le skate, c’est aussi simple: il suffit de foncer. Ce qui lui plaît autant dans ce sport? “Cette sensation de liberté qu’on a: quand je skate je ne pense à rien d’autre, j’ai l’impression que c’est un peu comme de la méditation parce que je suis hyper focus sur ce que je fais, mes turns, mes virages, j’adore skater avec de la musique, je suis vraiment dans ce moment présent-là, j’oublie tout le reste, je me sens libre, je me sens bien, je me sens vivante, et c’est addictif.”
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Sauf que lorsqu’on est une femme, on se rend vite compte que le skate est un milieu majoritairement occupé par les hommes, même si depuis quelques années, les choses sont réellement en train de changer.
Si ses parents lui ont offert la possibilité de choisir les sports qu’elle souhaitait pratiquer, en grandissant, elle réalise que tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. “Des fois, quand j’allais dans des skateparks, que j’arrivais avec mon skate et que j’étais une nana, on pouvait me regarder un peu de travers, ou je ne me sentais peut-être pas à ma place. Mais finalement je me suis rendu compte que, la plupart du temps, ce sont des pensées qu’on a, nous, qui sont dans nos têtes, et que la société nous dicte un peu. Quand tu te libères un peu de ces pensées-là, que tu te dis ‘on va me juger’, ‘si je tombe, on va se moquer de moi’, ‘je suis la seule nana’, si tu te libères de tout ça, t’as l’impression d’avoir ta place”, explique-t-elle.
“C’est dommage de s’empêcher”
Une expérience l’a particulièrement frappée en ce sens: la 1ère fois qu’elle a skaté à Venice Beach, à Los Angeles, certainement le skatepark le plus célèbre du monde. Après vingt minutes à ne pas oser, elle finit par se lancer. Le lendemain, elle y retourne, très tôt le matin, et réalise que plusieurs femmes sont déjà en train de s’entraîner, pour éviter le stress et les regards, et “skater à la cool”. “En fait, c’est dans nos têtes et c’est dommage de s’empêcher de faire des choses qu’on veut vraiment, parce qu’on a peur des ‘et si’ et des potentiels jugements qu’on peut avoir”, ajoute-t-elle.
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Une chose lui a certainement manqué pendant son enfance: le fait d’avoir des modèles, ce qu’elle devient certainement au vu de l’engouement que suscite son livre, actuellement en rupture de stock, et son compte Instagram, même si elle ne se revendiquera jamais ainsi.
D’autres femmes ou groupes de femmes jouent en tout cas ce rôle, comme elle, depuis quelques années. C’est par exemple le cas du groupe de skateuses californiennes GRLSWIRL, près de 160.000 abonnés au compteur sur Instagram, ou, plus proches de nous, des filles de Realaxe, un collectif parisien désireux de promouvoir la féminisation de ce sport. Récemment, la série “Betty”, diffusée sur OCS, se penchait aussi sur la place des femmes dans cet univers masculin.
“On débute tous quelque part”
“On débute tous quelque part, si t’as envie, vraiment, de faire quelque chose fondamentalement dans ta vie, vas-y, n’écoute pas les pensées qui peuvent t’empêcher de le faire, n’écoute pas ceux qui sont autour de toi et vont te dire que t’es ridicule avec toutes tes protections à 40 ans. Finalement, qu’est-ce qui compte? Avoir l’air ridicule en faisant un truc que t’aimes? Ou ne pas le faire du tout?”
Le message semble porteur. Le soir de notre rencontre, après une séance de dédicaces de son livre dans une librairie du 20e arrondissement de Paris, Manon Lanza s’offre une session skate avec les filles présentes. Ces mêmes skateuses, de tous niveaux, qui ont décidé de se retrouver, quelques jours plus tard, pour partager ensemble leur passion commune.
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