“Voyages en Italie”, “Je verrai toujours vos visages”, “Los Reyes del Mundo”… Voici les sorties de la semaine

Voyages en Italie de Sophie Letourneur Letourneur réussit une parodie de la société de loisirs à la fois tout à fait au niveau des attentes du genre (rire toutes les deux minutes, se reconnaître dans des situations médiocres à peine exagérées)...

“Voyages en Italie”, “Je verrai toujours vos visages”, “Los Reyes del Mundo”… Voici les sorties de la semaine

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Voyages en Italie de Sophie Letourneur

Letourneur réussit une parodie de la société de loisirs à la fois tout à fait au niveau des attentes du genre (rire toutes les deux minutes, se reconnaître dans des situations médiocres à peine exagérées) et remarquablement riche sur la question du voyage comme récit de soi et comme mise en scène. Voyage qui est finalement la modalité de son récit multicouches, mais pas tant son sujet – ce serait plutôt le couple, dont Letourneur fixe une image très cruelle et juste.

Lire la critique de Théo Ribeton

Grand Paris de Martin Jauvat

Après plusieurs courts remarqués (Le Sang de la veine, Grand Paris Express, 2021), le cinéaste vingtenaire poursuit dans ce 1er long métrage l’étude de la région francilienne et d’une jeune génération qui a soif d’aventures. À la fois chasse au trésor autour d’un mystérieux artefact trouvé dans les artères d’un chantier du Grand Paris, et road movie en duo entrepris en transports en commun, le film de Martin Jauvat redessine avec fougue et générosité l’imaginaire d’un territoire pour mieux le réinventer, loin des stéréotypes et des voies tracées.

Lire la critique de Ludovic Béot

Los Reyes del Mundo de Laura Mora

Deuxième long métrage de Laura Mora, Los Reyes del Mundo réinvestit cette figure familière du cinéma colombien, celle de ses enfants perdus, orphelins livrés à eux-mêmes dans un monde hostile en proie à la violence. La bonne idée de Los Reyes del Mundo est de court-circuiter son argument de départ qui aurait pu le conduire sur les voies du film témoin à sujet sociétal en éradiquant tout soupçon de misérabilisme, pour y introduire un élément de fiction digne d’un film d’aventure.

Lire la critique de Marilou Duponchel

Je verrai toujours vos visages de Jeanne Herry

Si le sujet passionne, Je verrai toujours vos visages se dévoile figé par une forme d’impuissance face au réel, comme si sa fiction, qui voudrait se substituer à une évidence naturaliste, était empêtrée par les tics usuels de ce fameux “faire vrai” (des comédien·nes qui performent leurs rôles de “gens de la vraie vie”, des discussions en aparté sur le goût du café et le Savane du quatre-heures…).

Lire la critique de Marilou Duponchel

The Lost King de Stephen Frears

L’anecdote est vraie, incontestablement insolite, peut-être même un peu touchante, mais valait-elle un film d’exploitation internationale ? The Lost King nous pousse à en douter. Son formatage scénaristique, son héroïsation gentillette du bras de fer de madame Tout-le-Monde contre un establishment poussiéreux n’ont rien d’intrinsèquement révoltant. Mais certains ressorts de mise en scène restent compliqués à avaler (les séquences entre Philippa et Richard III, qui lui apparaît en visions sous la forme d’un roi de farces et attrapes – ouch).

Lire la critique de Théo Ribeton

Sept hivers à Téhéran de Steffi Niederzoll

Si cette chronique appliquée, s’inscrit dans le cahier des charges du genre sans réellement en réinventer la forme et relate un destin si bouleversant que l’on regrette parfois une dramaturgie excessive du montage de même qu’une omniprésence musicale qui surcharge inutilement l’entreprise globale, Sept hivers à Téhéran parvient à saisir par instant quelques fragments fulgurants. 

Lire la critique de Ludovic Béot

Kisapmata et Batch’ 81 de Mike De Leon

Ces deux films, qui figurent au sommet d’une filmographie d’une dizaine de longs métrages, sont particulièrement représentatifs d’un art à la fois trivial et rigoureux qui puise dans le cinéma de genre – film d’action ou mélodrame, par exemple – et qui, en même temps, propose une lecture politique de la société philippine, au temps où le président autocrate Ferdinand Marcos régnait sans partage. Deux films qui appartiennent au corpus des cinq films que Mike De Leon réalise entre 1976 et 1982, sa période la plus créative. 

Lire la critique de Thierry Jousse