Washed Out renoue avec la simplicité pour se doter d’un avenir quasi R&B

Peu sont sorti·es indemnes de la chillwave. Les “micro-genres” viraux ont ceci de spécial qu’ils recrachent leurs nouvelles stars aussi vite qu’ils les ont dévoré·es. Et si Chazwick Bundick, alias Toro y Moi, ou Alan Palomo s’en sont extirpés...

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Peu sont sorti·es indemnes de la chillwave. Les “micro-genres” viraux ont ceci de spécial qu’ils recrachent leurs nouvelles stars aussi vite qu’ils les ont dévoré·es. Et si Chazwick Bundick, alias Toro y Moi, ou Alan Palomo s’en sont extirpés avec talent et à force de mutations stylistiques – jusqu’à se rendre quasi étrangers à ce genre fondateur du début des années 2010 –, Ernest Greene, mieux connu sous le pseudo de Washed Out, y est toujours resté fidèle d’une certaine manière.

Après le succès de ses 1ers disques (dont High Times, 2009, et surtout Within and Without, 2011) et l’imparfait mais attachant Paracosm (2013), son sacerdoce aura souvent eu des allures de chemin de croix, tant le producteur et songwriter américain n’aura jamais su trouver le futur de ce sous-genre électronique qu’on était en droit d’estimer obsolète, voire mort et enterré.

Sillon nostalgique

Mais tout vient à point à qui sait attendre et alors qu’on qualifiait son précédent album (Purple Noon, 2020) de “raté de peu” dans ces pages, Notes from a Quiet Life est lui presque réussi. La nuance ne tient pas à grand-chose. Si l’on en croit le principal intéressé, qui a quitté la métropole d’Atlanta pour renouer avec la campagne qui l’a vu grandir, il a enregistré Notes from a Quiet Life suite à un burn out musical de plusieurs mois. Après les chemins de traverse, cette nouvelle collection renoue donc avec le concept d’escapisme qui irriguait la chillwave.

Pourtant, si NFAQL creuse un sillon nostalgique (il en est d’ailleurs souvent question chez Washed Out), il lui offre une nouvelle vie. En renouant avec la simplicité sans céder aux sirènes lo-fi (Waking Up, Wondrous Life), en trouvant enfin sa voix qui imaginerait un avenir presque R&B au genre (Wait on You, Second Sight, A Sign), Washed Out semble avoir enfin résolu l’insoluble équation qui le hante depuis près de dix ans. Malgré quelques incartades ratées (Letting Go qui clôt péniblement l’album) et son incapacité à embrasser pleinement la modernité, il signe, à 41 ans et après profusion d’essais, son meilleur disque depuis Within and Without. À l’instar de son titre, humble et apaisé.

Notes from a Quiet Place (Sub Pop/Modulor). Sorti depuis 28 juin.