Yannick Jadot appelle les leaders de la gauche à "se causer" pour 2022

POLITIQUE - Un énième appel à l’union est lancé à gauche. Estimant que l’actuel président de la République, Emmanuel Macron, n’est “ni un rempart à l’extrême droite, ni un rempart au dérèglement climatique”, l’eurodéputé Yannick Jadot demande...

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Le député européen, Yannick JAdot, membre du parti Europe Ecologie Les Verts (EELV) souhaite réunir la gauche pour la présidentielle de 2022. Paris, le 9 décembre 2020. (JOEL SAGET / AFP)

POLITIQUE - Un énième appel à l’union est lancé à gauche. Estimant que l’actuel président de la République, Emmanuel Macron, n’est “ni un rempart à l’extrême droite, ni un rempart au dérèglement climatique”, l’eurodéputé Yannick Jadot demande à ce que toute la gauche se cause en vue de remporter la présidentielle de 2022.

Ce lundi 29 mars, la figure d’Europe Ecologie Les Verts (EELV) affirmait au micro de France Inter que la gauche a pour “responsabilité historique de dépasser [ses] différents ou du moins d’en causer.”  L’écologiste soutient qu’un dialogue “nuancé” doit avoir lieu, “autour d’une table” rassemblant toute la gauche: d’Anne Hidalgo à Jean-Luc Mélenchon en passant par Raphaël Glucksmann, Christiane Taubira, Cédric Villani ou encore le communiste Fabien Roussel.

Questionné sur l’utilité de cette possible réunion de famille pour désigner l’un d’entre eux en tête de file, ce qui a échoué à de multiples reprises par le passé, l’eurodéputé explique qu’un échec n’est plus envisageable. “Nous devons travailler à un projet ensemble. [...] Si nous ne nous mettons pas autour d’une table, nous n’avancerons pas.” Et de préciser: “peut-être qu’on n’y arrivera pas mais tentons. Et puis on verra. On définira ensemble un processus de désignation pour avoir une candidature unie.”

Le plus important pour l’élu écolo reste d’apporter une alternative aux propositions actuelles. “Il n’y a pas à se résigner à l’extrême droite dans notre pays, il n’y a pas, non plus, à se résigner à Emmanuel Macron.”

Message reçu mais... 

Il aura suffi de cette main tendue par l’écologiste pour que certains ténors de gauche se manifestent, même si tous n’ont visiblement pas compris la même chose. C’est le cas de Jean-Luc Mélenchon qui a immédiatement répondu à l’appel de Yannick Jadot sur Twitter. “Je suis prêt à vous rencontrer personnellement quand vous voudrez,” affirme-t-il. Avant de lancer non sans ironie: “comme nous l’avions fait en 2017 avant que vous rejoigniez Benoît Hamon.” “Oui”, a laconiquement répondu dans un tweet le fondateur de Générations et ex-candidat à la présidentielle Benoît Hamon.

Le chef de la France Insoumise apporte néanmoins son soutien à cette initiative, en ne manquant pas de rappeler le danger que représente l’extrême droite. “Heureux que vous y soyez prêt à votre tour. Le danger d’extrême droite est devenu extrême. Vous avez raison de tendre la main”.

Une réaction suivie de près par celle du socialiste Olivier Faure. “J’ai appelé ce matin Yannick Jadot pour lui dire mon accord sur sa volonté de construire un projet commun qui conduise à un candidat commun. C’est ce que je défends depuis 3 ans.”

“Le grand projet d’espérance pour 2022” voulu par l’écologiste serait ainsi partagé par le député socialiste. “Le temps est venu de sortir de la division et de se mettre à la hauteur des enjeux”.

Encore faut-il que tout le monde à gauche s’accorde sur les priorités. Jean-Luc Mélenchon a aussitôt reproché au patron du PS d’aller un peu vite en besogne en parlant de candidat commun, alors que “l’urgent” est “de résister ensemble et sans exclusive contre l’offensive d’extrême droite”. 

Des signaux qui montrent qu’au-delà des déclarations de bonnes intentions, le chemin pour arriver à l’union de la gauche en 2022 semble encore long. 

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