Yseult s'est "sentie blâmée pour qui elle était" en France
MUSIQUE - “Ses habitants accueillent la diversité à bras ouverts, ils assument leur passé colonial, qui est encore un tel point aveugle en France.” Ces mots, ce sont ceux de la chanteuse Yseult, interrogée dans le Guardian ce vendredi 26 mars,...
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MUSIQUE - “Ses habitants accueillent la diversité à bras ouverts, ils assument leur passé colonial, qui est encore un tel point aveugle en France.” Ces mots, ce sont ceux de la chanteuse Yseult, interrogée dans le Guardian ce vendredi 26 mars, à l’égard des résidents de Bruxelles, ville dans laquelle elle a récemment emménagé.
La jeune femme de 26 ans, qui a reçu le prix de la révélation féminine de l’année aux dernières Victoires de la musique, est souvent critiquée chez nous pour son honnêteté, notamment sur les réseaux sociaux, note le quotidien britannique. “En France, je me suis sentie blâmée pour qui j’étais”, révèle l’ancienne candidate de “Nouvelle Star”.
Depuis qu’elle est de retour sur le devant de la scène musicale, l’interprète de “Bad Boy”, dont les EP “BRUT” et “Noir” ont rencontré un grand succès, s’exprime régulièrement sur les questions de santé mentale, de grossophobie ou de racisme dans notre pays, que ce soit dans sa musique ou sur les plateaux télé.
“Nous éliminer est un crime, nous étouffer est un crime, et nier notre existence, c’est de l’ignorance”, a-t-elle, par exemple, soufflé d’une voix tremblante, au mois de juin 2020 chez “C à Vous”, peu de temps après la mort de George Floyd. ”Ma communauté a toujours été prise pour cible, l’injustice est insupportable pour mon coeur, ma tristesse est vaste, ma haine est profonde. RIP aux victimes. Que justice soit faite”, a-t-elle ajouté sur les réseaux sociaux.
Rendre visibles les invisibles
Depuis Bruxelles, une ville ”éclectique” où elle se sent libérée, Yseult a bien l’intention de continuer le chemin de tolérance et d’inclusivité qu’elle a commencé à creuser. “Je veux que toutes les minorités, encore invisibles en France, soient présentes dans le paysage culturel”, exprime-t-elle dans les colonnes du Guardian.
“Pas pour le plaisir de la représentation, ajoute-t-elle, mais pour ce que nous pouvons apporter. Nous devons être présents dans la culture parce que nous sommes présents dans la société. Nous voulons que nos contributions soient reconnues.”
Yseult ne veut pas être l’étendard d’une cause. Consciente, cependant, des enjeux qui se jouent sur les réseaux sociaux, elle a décidé de suivre une formation pour en maîtriser les codes afin de diffuser un message clair. “Mon objectif est simplement d’être consciente de l’environnement hostile dans lequel vit notre génération, à la fois en tant que citoyenne et en tant qu’artiste, et de partager mon récit à travers mon travail”, précise-t-elle. Une démarche pertinente, qu’elle a décidé d’accompagner par la création d’une retraite à l’intention des musiciens surmenés, dont elle vise l’ouverture pour cet été.
À voir également sur Le HuffPost: Pourquoi Yseult refuse d’être un étendard body positive avec le titre “Corps”